Reportage reçu le 30 juin 2002           Montréal - Paris - Bruxelles

La joie de voyager et les vertus de la patience… 

L’adage populaire veut que les voyages forment la jeunesse, il serait tout aussi vrai de dire qu’ils exercent la patience. Nous avons eu amplement le loisir de l’apprendre lors de la journée de vendredi. 

Le voyage en autobus vers Montréal s’est très bien déroulé et nous sommes arrivés à l’aéroport de Dorval un peu avant 14 heures. Après avoir récupéré nos valises, nous nous sommes dirigés vers le comptoir d’Air France. C’est là que l’attente a commencé; le système informatique de l’aéroport était tombé en panne et les préposés à l’enregistrement des bagages et à l’attribution des cartes d’embarquement ont dû procéder manuellement. Il y avait déjà de nombreux passagers devant nous, nous avancions à pas de tortue et la file derrière nous s’allongeait… Malgré tout, nous sommes montés à bord à peu près à l’heure prévue, vers 17 heures, mais l’avion attendait toujours des passagers et n’a pas pu décoller avant 20h30, avec près de trois heures de retard. Pendant tout ce temps les jeunes ont fait preuve de patience, ils n’ont pas perdu le sourire et ils ont gardé leur bonne humeur. Ils ont même chanté un extrait de « Si tous les gars du monde ». Mais laissez-moi vous dire que la question qui était sur tous les lèvres était : « Quand est-ce qu’on part? » 

Une fois dans les airs, le vol a été calme, à peine quelques turbulences. Le souper a été servi : bœuf bourguignon ou filet de sole sauce bonne femme. Après le repas, les jeunes ont dormi ou assisté au film « Je suis Sam ». Un peu plus d’une heure avant l’atterrissage, le petit déjeuner a été servi à son tour. 

Nous avons atterri à Paris à 8h30. Nous avons retrouvé avec soulagement tous nos bagages personnels - aucune valise ne s’est perdue malgré le fouillis de l’enregistrement – et tout le matériel de tournée : clavier, amplificateur, partitions de Céline, programmes, etc. 

Le chauffeur qui nous accompagnera tout au long de la tournée s’appelle Fabrice. Il était fidèle au rendez-vous et après avoir chargé l’autocar de nos valises, ce qui tient presque du miracle, nous nous sommes mis en route pour Bruxelles vers 10h30 et nous sommes arrivés dans la capitale de la Belgique un peu avant 14 heures. Une responsable des Petits Chanteurs du Collège St-Pierre nous attendait sur le bord de l’autoroute en agitant un drapeau du Québec devant tous les autocars qui passaient. Nous l’avons suivie dans les rues de Uccle jusqu’au Collège où nous avons été chaleureusement accueillis. 

Les jeunes ont été rapidement répartis dans les familles et ont quitté pour passer le reste de l’après-midi et la soirée chez elles. Ils se sont sans doute couchés assez tôt et profité d’un repos bien mérité. Aujourd’hui, dimanche, l’horaire de la journée est bien chargé : rendez-vous à 10 heures, messe à 11 heures, dîner dans les familles, répétition à 14h30, concert à 16 heures et réception à 18h30.

Reportage reçu le 30 juin 2002           Bruxelles

Quelle belle journée!

Je crois que si les jeunes pouvaient vous écrire en cet instant, ils vous diraient combien la journée que nous venons de passer a été magnifique et comment les Belges ont le sens de l’accueil et de l’hospitalité.

Certains vous diraient peut-être que la journée a parfois été difficile, que le décalage horaire les a rattrapés, qu’ils ont ressenti quelques malaises, mais rien de bien grave, rien en tout cas qui ne puisse être soigné par un peu de repos, ou un bon repas ou encore une partie de soccer endiablée entre Belges et Québécois.

Nous avons d’abord chanté la messe de 11 heures à l’église du Sablon, une très belle église avec de grands et beaux vitraux dans le chœur. Puis, après un rapide repas dans les familles d’accueil, nous nous sommes retrouvés à l’église Notre-Dame de l’Annonciation pour un concert à 16 heures. Environ 200 personnes ont assisté au concert qui a été apprécié de tous. 

Les Petits Chanteurs du Collège St-Pierre se sont joints à nous à la fin du concert pour deux chants communs. Il était émouvant de voir des jeunes des deux côtés de l’Atlantique, ceux-là même qui représentent l’avenir de notre terre, unir leurs voix pour souhaiter l’avènement d’un monde meilleur. Pendant quelques instants, nous avons oublié tout ce qui pouvait nous distinguer pour ne plus voir que ce qui nous unit et nous rassemble.

Cette belle fraternité s’est poursuivie tout au long de la soirée lors d’une réception offerte par nos amis Belges. Nos jeunes ont partagé avec leurs nouveaux amis une même table et les mêmes jeux avant d’aller sagement se coucher pour être bien en forme car nous allons demain à la découverte de la ville de Bruxelles et on nous promet un autre repas communautaire pour le soir.

Et puis en terminant, le soleil est aussi au rendez-vous comme s’il voulait faire sa part et rendre encore plus chaleureux l’accueil qui nous est réservé!

Reportage reçu le 1er juillet 2002           Bruxelles

Heureusement que nous ne sommes pas faits en chocolat... belge!

En effet, c'est sous la pluie que nous avons visité la ville de Bruxelles. Nous nous sommes d'abord rendus à la cathédrale St-Michel Ste-Gudule où un guide expérimenté nous a fait découvrir les merveilles de ce lieu chargé d'histoire dont la construction s'est étalée sur plusieurs siècles. Ensuite, nous avons parcouru des rues du centre de Bruxelles en direction de la Grand Place et du Manneken Pis. Un arrêt s'imposait à la boutique Tintin et, tout à côté, l'odeur de gauffres de Liège à la sauce chocolat en a fait succomber plus d'un. Il ne fallait évidemment pas oublier de s'arrêter dans les nombreuses boutiques de souvenirs... vos enfants vous réservent peut-être des surprises. Au risque de vendre la mèche, je vous dirais que le Manneken Pis a été assez populaire. Vous n'imaginez pas tout ce à quoi il peut servir!

Nous sommes retournés au Collège St-Pierre pour le dîner avant de reprendre l'autobus et d'aller visiter le fameux Atomium qui a été construit à l'occasion de l'Exposition universelle de 1958. Après la visite, nous sommes revenus au Collège où les familles attendaient les jeunes pour les conduire à un repas communautaire dans une salle paroissiale des environs.

Notre séjour à Bruxelles est déjà du passé, dès 7 heures mardi matin nous prenons la route en direction de St-Malo. La distance sera longue et la journée fort chargée avec un concert prévu à 20h30, suivi d'un pot de l'amitié offert par l'Association Québec-St-Malo. Mercredi, notre destination sera le Mont-St-Michel et Tréguier.

Pour en savoir plus long sur le déroulement de notre tournéé, écoutez une entrevue en direct à l'émission Matinaux Presto, à la radio de Radio-Canada (106,3 FM) mercredi le 3 et vendredi le 12 juillet, tout juste après les nouvelles de 7 heures.

Reportage reçu le 29 juillet 2002           Paris

En revenant de La jolie Rochelle…

Notre voyage s’est poursuivi à un rythme d’enfer. Partis de La Rochelle un peu après midi, après avoir chanté la messe de 11 heures, nous nous sommes dirigés vers Lourdes. Tout au long de notre route, les paysages étaient magnifiques au pays des vignes. Nous sommes arrivés à notre lieu d’hébergement aux environs de 19 heures, juste à temps pour prendre le souper. Par la suite, nous nous sommes rendus sur l’esplanade où nos jeunes ont chanté pour les quelque 8000 pèlerins réunis pour la procession mariale. Après la procession, nous avons eu la chance de visiter la cathédrale et d’en admirer les très belles mosaïques, dont plusieurs ont été ou sont en cours de restauration. De retour au centre, nous nous sommes mis au lit, il était près de minuit.

Le lendemain matin, après le petit déjeuner, nous avons chargé nos valises dans l’autobus, prêts à reprendre notre route. Mais avant de filer vers Marseille, nous avons pris le temps de remplir des bouteilles d’eau de Lourdes et d’acheter quelques petits souvenirs.

Sur le chemin de Marseille, nous sommes passés par Carcassonne, la cité médiévale. L’endroit est magnifique, les fortifications impressionnantes. Le groupe s’est divisé, certains préférant visiter une maison des horreurs - à la suite de la visite, les commentaires étaient mitigés - alors que les autres ont plutôt choisi de marcher dans la ville. La visite aurait pu se prolonger pendant encore un bon moment, mais nous n’en avions malheureusement pas le temps, il fallait partir pour Marseille, d’autant plus qu’il était nécessaire de chercher à faire réparer le rétroviseur gauche de l’autobus qui était cassé.

À cause de ce petit incident, nous sommes finalement arrivés au lieu de rendez-vous à Marseille avec près de deux heures de retard. Nos amis des Petits Chanteurs du Mistral nous attendaient pour la répartition des jeunes dans les familles, ce qui fut fait sans délai. Les jeunes ont pu profiter d’une soirée libre pour refaire leurs forces en vue des activités des jours suivants.

Le lendemain, mardi, nos amis marseillais avaient prévu nous faire visiter leur ville. En matinée, nous nous sommes notamment rendus à l’église Notre-Dame de la Garde, située au sommet d’une montagne qui surplombe la ville, et à l’église St-Victor. Pour le dîner, nous sommes arrêtés sur la plage du Prado et les jeunes ont pu tremper leurs orteils - et même un peu plus - dans l’eau chaude de la Méditerranée. Peut-être pour la première fois du voyage, la température était vraiment magnifique et le soleil brillait… au point où les coups de soleil ont été nombreux. Nous avons ensuite complété la visite de la ville avant de retourner dans les familles pour nous préparer au concert du soir qui avait lieu à l’église paroissiale de Six-Fours les plages, à environ 70 kilomètres de Marseille. Le concert s’est très bien déroulé. Il était encore très tard lorsque nous sommes rentrés à la maison.

Tous les jeunes - et les moins jeunes aussi - attendaient avec beaucoup d’impatience la journée détente du mercredi. Nous allions découvrir un site unique au monde, un endroit magnifique : les Calanques. Tout ce qu’on nous en avait dit est vrai et plus encore. Les mots manquent pour décrire ce lieu où les rochers plongent dans une mer bleue. Le site est cependant très difficile d’accès, nous avons peiné pour nous y rendre, mais plus encore pour en revenir au plus fort de la chaleur du jour… Pas un d’entre nous n’oubliera cette aventure, mais surtout les leçons de ténacité et d’entraide que nous en avons tirées. Le repos du soir a été grandement mérité et apprécié.

Notre séjour à Marseille s’est achevé sur cette note et le jeudi matin, à la première heure, nous avons repris la route en direction cette fois de Lyon, le but de notre tournée, pour y participer au 31e Congrès de la Fédération internationale des Pueri Cantores. Nous sommes arrivés tout juste à temps pour la cérémonie d’ouverture, à 17 heures, au Palais des Sports. Avec énormément de plaisir, nous avons retrouvé nos amis des Petits Chanteurs du Collège St-Pierre de Bruxelles et du Chœur du Trégor, de Tréguier.

À Lyon, nous logions au domaine de Valpré, situé dans la ville d’Écully, en banlieue. Le domaine Valpré est une ancienne maison de formation des Assomptionnistes, les religieux en charge de l’animation du Montmartre canadien, qui a été transformée en centre d’accueil pour des groupes de passage. Nous y avons retrouvé le père Noël, qui a passé quelques mois à Québec l’année dernière. Celui-ci s’est fait une joie de nous faire découvrir la ville de Lyon.

Au programme de notre séjour à Lyon, dans le cadre du congrès, nous avons eu, le vendredi et le samedi matin, deux répétitions en vue du concert plénier du samedi après-midi. À ce concert plénier, la Maîtrise a interprété un chant à la Vierge Marie : Maria Mater Gratiae. Le vendredi après-midi a été consacré à une visite de la ville, notamment de la basilique Notre-Dame de Fourvière, des théâtres romains et du Vieux Lyon. Dimanche matin, avec les Petits Chanteurs de Trois-Rivières et du Cap de la Madeleine, nous avons chanté la messe à la basilique St-Martin d’Ainay, dont la construction a débuté au XIe siècle. En après-midi, nous avons chanté à Notre-Dame de Fourvière.

Lyon est la capitale française de la gastronomie. Vos enfants vous diront peut-être que c’est à Lyon qu’ils ont le mieux mangé… En effet, nous avons pris deux dîners au restaurant Flunch (poulet, steak ou poisson avec frites et légumes à volonté), un autre dans un McDonald’s et finalement, un souper au Pizza Pino, un véritable défi pour l’appétit car les pizzas débordaient l’assiette et les desserts étaient excellents.

Le dimanche soir, nous nous sommes retrouvés avec les autres chœurs inscrits au Congrès sur les bords du Rhône pour un spectacle et pour les feux d’artifice du 14 juillet, fête nationale des Français. Il a plu un peu, les vents forts rendaient incertaine la présentation des feux, mais finalement ils ont pu avoir lieu. Alors personne n’a regretté les quelques heures d’attente. C’était grandiose! Les feux ont déclenché chez les jeunes un flot d’émotions… et de larmes. Tout à coup, ils ont semblé prendre conscience que la tournée tirait à sa fin et que pour plusieurs d’entre eux, leur passage à la Maîtrise serait bientôt chose du passé. C’est dans cette atmosphère que le retour à Valpré s’est effectué. Mais auparavant, il a fallu se donner la main et se tenir bien serrés pour fendre la foule très nombreuse et se retrouver tous à notre autobus.

Le lendemain matin, lundi, dernière étape de la tournée, direction Paris. Eugénie et Marie-Pier nous ont quittés, elles poursuivront leurs vacances en France avant de rentrer en août au Québec. La route était belle et vers 15 heures, nous avons fait un arrêt pour visiter le château de Fontainebleau. Puis, nous nous sommes dirigés vers Le Perreux et Nogent-sur-Marne, deux villes voisines en banlieue de Paris. Nous avons été accueillis à la mairie de Le Perreux, puis ce fut la répartition dans les familles.

Mardi matin : pour plusieurs, c’était le moment le plus attendu de la tournée et du voyage en France. Nous allions enfin voir et monter dans la Tour Effel. Après avoir circulé quelque peu dans Paris, nous nous en sommes approchés enfin. L’heure était à une séance de photo afin d’immortaliser cet instant. Puis, nous nous sommes rendus au pied de la tour. C’était impressionnant, mais cela l’est devenu plus encore après être montés au 1er étage. Après la visite, nous nous sommes dirigés vers la cathédrale Notre-Dame de Paris pour un concert à 14 heures. Alors que nous dînions au Square Jean XXIII, plusieurs enfants ont eu la surprise de revoir les parents qui les avaient accueillis lors de leur passage à Bruxelles. En effet, plusieurs membres des Petits Chanteurs du Collège St-Pierre avaient fait le voyage à Paris pour nous revoir et nous entendre chanter à la cathédrale. Le concert a été un autre des souvenirs inoubliables de la tournée.

Après le concert, nous avons repris l’autobus pour nous rendre dans le quartier de l’Opéra de Paris et aux Galeries Lafayette. Après un peu plus d’une heure de magasinage, nous sommes rentrés à Le Perreux où les familles ont préparé un « barbecue » en soirée. Nous avons dit un dernier au revoir à notre chauffeur Fabrice qui a su si bien s’intégrer au groupe - tous les jeunes se souviendront de ces fameuses discos dans l’autobus! Il a été agréable de nous retrouver tous ensemble avec nos amis des Moineaux du Val de Marne pour cette dernière soirée en France.

Le lendemain, nous avons bouclé nos valises pour une dernière fois en nous assurant de ne rien oublier, et nous nous sommes dirigés vers l’aéroport Charles-de-Gaulle. L’enregistrement des bagages cette fois n’a guère été plus qu’une formalité, tout s’est bien passé et rapidement. L’embarquement s’est fait à l’heure, mais nous avons eu tout de même près d’une heure de retard au décollage de Paris. Pendant le vol, nous avons traversé plusieurs zones de turbulence, mais sans dommage et finalement, nous nous sommes posés, fatigués mais heureux, à Montréal à 15 heures 15. Les parents étaient là pour accueillir leurs jeunes. On a vu des fleurs et même une banderole… Mais je n’en dis pas plus, car c’est maintenant le moment de laisser la parole aux jeunes, qu’ils racontent eux-mêmes leurs souvenirs de voyage…

Reportage reçu le 29 juillet 2002

J’ai participé au 31e Congrès international des Pueri Cantores…

Le 31e Congrès de la Fédération internationale des Pueri Cantores avait lieu à Lyon, du 11 au 15 juillet. C’était le point culminant de notre tournée. Les jeunes n’ont pas manqué le rendez-vous et ils ont représenté avec fierté leur Maîtrise et leur pays. Au contact d’autres garçons et filles du monde entier, ils ont découvert le sens de la fraternité universelle. Voici les commentaires de quelques-uns d’entre eux sur leur participation au congrès :